dimanche 28 août 2011

La musique de Cantemir jouée en 2011 !


Le travail de recherche et d’interprétation mené par Jordi Savall sur les partitions contenues dans le Traité de musique de Cantemir a été valorisé par l’enregistrement en 2009 d’un CD intitulé « Istanbul. Dimitrie Cantemir : Le Livre de la science de la musique ». Mais ce travail ne s’arrête pas à cette parution. Bien au contraire, il continue d’une manière soutenue grâce à l’énergie de ce musicien d’exception.

Ainsi, la musique du recueil cantémirien a été jouée pendant cet été dans le cadre de plusieurs festivals.

En juillet, l’abbaye de Fontfroide a organisé le 6e festival « Musique et Histoire, pour un dialogue interculturel ». Le festival est d’ailleurs la création de Jordi Savall et de son épouse, la musicienne Montserrat Figuerras, en collaboration avec l’abbaye. Le programme « Istanbul » a été présenté le 15 juillet au réfectoire de l’abbaye et a été diffusé sur France Musique le 16 août à 12h (il est possible que le concert soit encore accessible sur le site de France Musique).

Quelques jours plus tard, la musique de Cantemir a de nouveau été jouée, cette fois-ci en Belgique, au Festival Musica Mundi (le 26 juillet, au Château du Lac, à Genval). Ce concert a été transmis en direct par France Musique.

Plusieurs concerts sont déjà programmés pour l’automne et l’hiver. Jordi Savall et l’ensemble Hespérion XXI seront présents à la 2e édition du Festival « Gourmandises musicales » organisé par le Conseil général des Yvelines (Le Chenay, le samedi 24 septembre à 20h30). L’entrée est libre, dans la limite des places disponibles, avec une réservation obligatoire au téléphone 01.39.07.85.45.[1]

Le programme « Istanbul » sera également joué le 3 septembre à Helsinki, le 5 octobre à Madrid ; le 7 décembre il arrivera à Bucarest et un autre concert est programmé pour le 14 février 2012 à Barcelone[2].


Billet rédigé par Cristina Bîrsan


[2] Informations recueillies du site internet du musicien : www.jordisavall.es

mardi 16 août 2011

Un événement musical : le concert Cantemir-Savall !

Mardi 16 août 2011

Festival de Fontfroide : Jordi Savall. Istanbul 1711. Dimitrie Cantemir , Le Livre de la Science de la Musique
Les musiques de la Cour Ottomane et les traditions musicales Séfarades et Arméniennes. Rencontres improbables, mélange des genres et des époques, choc des cultures : Istanbul se propose de réinventer la musique ottomane des années 1700... Vaste programme, interprété par les meilleurs spécialistes actuels de cette musique. Mêlées de mélodies séfarades et arméniennes, ces improvisations très colorées respirent une vie intense, teintée de douce mélancolie.
 
Musiciens invités de Turquie, d’Arménie, de Grèce, du Maroc
Hesperion XXI
Jordi Savall, Vielle & direction
 
Concert donné le 15 Juillet 2011 au Réfectoire de l’Abbaye de Fontfroide.

Source :

lundi 1 août 2011

Cantemir dans l’interprétation de Suraiya Faroqhi


On doit à l’historienne Suraiya Faroqhi une contribution très riche à l’étude de l’Empire ottoman dans une lecture attentive, moderne. Il s’impose de préciser également qu’elle a souvent insisté dans ses travaux sur la personnalité de Dimitrie Cantemir. L’interprétation qu’elle a proposée à ce sujet en 2000 dans un de ses livres de référence mérite d’être rappelée. En effet, le paragraphe intitulé « Ottoman or Not ? An Educated Non-Muslim » du chapitre 5, « Borders and Those Who Crossed Them » de son livre Subjects of the Sultan. Culture and Daily Life in the Ottoman Empire  (I. B. Tauris, 2000, p. 81-85), est un merveilleux portrait intellectuel de Cantemir dans son rôle de passeur entre les cultures qui se sont croisées dans l’Empire ottoman et au delà de ses frontières. L’auteure y propose une brève analyse de son Histoire de l’Empire ottoman, en  soulignant ses influences et l’originalité et lance quelques questions destinées à inciter de nouvelles recherches.

« It remains to be discovered whether Cantemir was simple a unique figure or whether the story of his life reflects more general truths about his time. […] Neither can an approach which stresses unduly the Greek or Moldavian aspects of their identities [“non-Muslim Ottomans”] do justice to their involvement in a cosmopolitan, European context. A whole book could be written on this topic; here we must content ourselves with merely alluding to the problem » (p. 85).

Quelques références web  sur les publications de Suraiya Faroqhi :